Que la montagne est belle... mais pourtant...
Le poète n’a pas toujours raison…
Oui, la montagne est belle certes et les vieux paysans (ainsi que ceux d’aujourd’hui) savaient quand tuer la caille ou le perdreau et manger la tome de chèvre mais… Le poète a oublié…
Le poète a oublié les vieux qui mouraient d’ostéite à cause de leurs chicots issus de dents pas soignées (le dentiste n’était pas pour eux, socialement et financièrement), les journées de travail de 18h par tous les temps (même si elles étaient coupées par de copieux goûtés et parfois de modestes en cas), les hommes et femmes aux allures de vieillards dès l’âge de 60 ans, les enfants retirés de l’école un mois avant le certificat d’études car ils devaient aller garder les chèvres (du lait des quelles on fait un si b on fromage…), le peu d’instruction des filles, la culture qui ignorait les paysans (comme elle les ignore encore aujourd’hui ainsi que les ouvriers par des lieux et dates qui ne conviennent qu’à celles et ceux dont les horaires de travail « normaux » leur permettent de sortir le soir en semaine), les filles allaient au bal (ceux des fêtes votives), quant au formica je ne suis pas si sûre qu'il ait tant fait rêver que ça...
Mais l’homme engagé a raison quand il écrit nuit et brouillard et bien d'autres textes…
Hommage donc à Jean Ferrat avec son talent et ses paradoxes, ses erreurs et repentirs.
Le site : http://www.jean-ferrat.com/livepagebleu.html