Quand "soyer" n'est pas une faute d'orthographe...

Publié le par Barulaïre

                Soyer… ce mot reste dans mon souvenir avec les chamailleries de mes parents jouant au scrable ! Chacun ayant une optique très différente du jeu (et c’était bien là l’intérêt de leurs parties animées !), chacun campait sur ses positions et, en cas de litige grave sur un mot, ils sortaient un dictionnaire (malgré l’interdiction du règlement…)

                C’est ainsi qu’un jour mon père a insisté pour prouver l’exactitude d’un mot qui l’arrangeait bien (lettre à 10 points posées sur un emplacement particulièrement favorable) : soyer. Vous imaginez les  négations outrées de ma mère ! Mais voilà, « soyer » est un mot correct. On le trouve dans le dictionnaire : nom commun, genre masculin ; verre de champagne que l’on buvait à la paille,  très à la mode au XIXe siècle. Et voilà ! Gagné !

                En fait, dans les dictionnaires ou au hasard des livres, on trouve quelques divergences : le soyer est bien un verre de champagne bu à la paille mais on peut parfois lire qu’on agitait le vin avant de le boire pour en éliminer une partie des bulles.

               Petit à petit, des changements se sont opérés. On a ajouté du marasquin, du jus d’orange, du cointreau puis de la glace pilée puis du sorbet ou de la glace à la vanille. Le soyer est devenu une sorte de coupe de glace au champagne qu’on consomme à la paille… et à la cuillère.

Publié dans De tout un peu

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article